• Vous avez dit Grasshopper ? Connais pas.

    Après son dernier match de préparation, contre le Real Madrid d'Ancelotti et Zidane, à Gerland le 24 juillet dernier, l'Olympique Lyonnais retrouve le chemin de la compétition officielle pour le compte du troisième tour de la Ligue des Champions. Car depuis que le Portugal est passé devant la France grâce à de meilleurs résultats en coupe d'Europe, le club ayant terminé à la troisième place du championnat de France de ligue 1 doit désormais disputer un tour en plus du barrage pour pouvoir caresser du doigt les plus hautes étoiles d'Europe. C'est donc le cas de l'OL, troisième lors de l'exercice 2012/2013. En tant que tête de série, les lyonnais partent évidemment favoris. Mais contre qui ? Le tirage leur a attribué le Grasshopper-Club Zurich. Pour beaucoup de supporters français, ce club n'évoque rien. Alors à quoi faut-il s'attendre ? Quelques éléments de réponse...

     

    Fondé en 1886, le club fait ses classes en Super League Suisse – l'équivalent de la Ligue 1 – depuis 1951 sans discontinuer. Une belle performance donc quand on sait que seules dix équipes composent ce championnat. Vainqueurs à 27 reprises du championnat, les sauterelles comme on les surnomme sont donc un gros morceau du côté de l'Helvétie. Pourtant, au niveau européen, c'est le néant. Le seul exploit de ce club aura été d'atteindre les demi-finales de la coupe UEFA mais cela remonte déjà à … 1978. De même que leur dernier titre de champion de Super League remonte à 2003. Alors, déjà gagné pour l'OL ? Pas forcément. Car si le dernier titre en championnat remonte à 2003, le dernier titre toutes compétitions confondues ne remonte qu'à 2013, soit à la saison précédente, et c'était en coupe de Suisse, coupe qu'ils en outre remportée à 19 reprises depuis 1926.

     

     

     

     

    Par ailleurs, le club entraîné par Michael Skibbe n'est en rien inconnu du monde du football puisque quelques noms que nous, français, connaissons, sont passés par ce club ou y résident encore. C'est notamment le cas d'un certain Elber, joueur propre à rappeler des souvenirs aux lyonnais puisque ce dernier portait les couleurs rhodanienne lors de l'outrageante hégémonie des gones sur le territoire français. On y aura également vu un joueur comme Lichtsteiner porter les couleurs suisses. Pour les joueurs qui y évoluent actuellement, c'est plus difficile. On note cependant la présence d'un certain Grichting, ancien auxerrois et habitué des pelouses de ligue 1 et qui servira de point d'information pour les helvètes du haut de ses 34 ans. On y rencontre aussi un jeune français de 25 ans, inconnu du grand public : Anatole Ngamukol.

     

    Giovane Elber

     

    Mais en dehors de ça, c'est vrai que c'est à peu près tout. Donc l'OL est en barrages ? Pas encore. D'une parce que le match n'est pas joué et que le football n'est en rien une science exacte. De deux parce que le Grasshopper a l'habitude des match à tension. Il doit en effet partager la ville avec le FC Zurich, club davantage connu du côté de la France et avec lequel il a fallu effectuer plus de 40 derbys. Des derbys qui tournent par ailleurs à l'avantage du FC Zurich. Pas de quoi entamer la motivation du Grasshopper qui se présentera à Gerland afin de jouer le 0-0 ou plus si c'est possible afin d'envisager un match retour favorable dans leur antre de Letzigrund, poussé par son public.

     

    Si l'OL part bien évidemment favori dans cette rencontre face au Grasshopper, il faudra cependant se méfier des velléités adverses et prendre en compte l'état de forme des deux équipes. En effet, le club suisse a déjà repris le championnat depuis trois journées et présente un bilan acceptable de deux victoires pour un match nul. Mais aussi et surtout se présentera à Gerland avec un attaquant en forme : Hajrovic, auteur de quatre réalisations lors de ces trois premières journées. La prudence sera donc de mise pour une défense lyonnaise réputée friable depuis quelques mois maintenant.

     

    Loin de prendre les suisses de haut, les lyonnais se présentent ultra-favoris pour cette rencontre face à un club très peu expérimenté sur la scène européenne. Les lyonnais sortent par ailleurs d'une préparation satisfaisante, n'ayant concédé aucune défaite et sortant notamment d'une très bonne rencontre face au Real Madrid (2-2) lors de laquelle les deux hommes forts de l'OL ont trouvé le chemin des filets (Grenier et Lisandro). Nul doute que Rémi Garde comptera sur ces deux joueurs pour porter l'OL vers les barrages de la ligue des champions. Friedrich Dürrenmatt, un écrivain et supporter du Grasshopper avait déclaré : « Après une défaite du Grasshopper, je ne peux plus écrire durant une semaine ». S'il avait encore été en vie, nous n'aurions rien souhaité d'autre qu'il ne puisse plus écrire pendant plusieurs semaines.

     

    L'OL a donc rendez-vous Mardi soir devant son public pour écrire une nouvelle page de son histoire et se qualifier pour les barrages avant, pourquoi pas, d'aller jouer les phases de poules de la plus grande compétition européenne. Celle qui fait frissonner, celle qui fait vibrer, celle qui a trop manqué à Lyon la saison passée et qu'il faut désormais s'empresser d'aller retrouver. Ne serait-ce que pour le bien du football français et de son indice uefa.

     

     

    Mullois Quentin.

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