•  Vous entendez partout parler de la Coupe des Confédérations ? C'est normal. C'est parce qu'elle est diffusée en intégralité sur les chaînes de la TNT en France. C'est aussi parce qu'elle a lieu dans un contexte de presque guerre civile au Brésil. Pourtant, elle n'a pas toujours eu cette renommée. Pour dire vrai, la dernière fois qu'on en avait autant entendu parler, c'était en 2003, et pour cause. En ce 26 Juin 2013, je tenais aussi à rendre hommage à Marc Vivien Foé, qu'importe si vous avez déjà lu trois articles différents à ce sujet.

     

    À cette époque, le Brésil n'avait pas passé le cap des poules. Champions du monde en titre, les auriverde n'avaient pas pu faire mieux qu'un match nul contre la Turquie après s'être inclinés contre le Cameroun. Dans l'autre groupe, la France s'était aisément qualifiée, accompagnée de la Colombie.

     

    La suite n'a réellement intéressé personne. Ou tout du moins, pas avant cette image. Celle d'un homme, allongé sur la civière, les yeux révulsés. Seul, au milieu de terrain, les mains sur les genoux, Marc Vivien Foé s'effondrait. La réaction des joueurs n'a pas été vraiment longue. Celle de l'arbitre, un peu davantage. Mais comment lui en vouloir ? Le camerounais de 28 ans était presque déjà mort. Ceux qui l'auront connu parlaient d'un homme plus que d'un footballeur. Loin d'être un réel grand crack du football, lui savait garder sa simplicité dans le monde des supporters. « Quand je l'eus battu à une partie de billard, il m'a offert un verre » dira même un anonyme sur une page facebook en hommage au joueur.

     

    Cette simple citation montre à elle seule à quel point l'homme dépassait le joueur bercé par ses millions, inaccessible et si hautain. À l'issue du match, le Cameroun venait à bout de la Colombie. Une heure après, la France affrontait la Turquie. Les larmes étaient de mise durant la Marseillaise, images émouvantes de joueurs touchés de plein fouet par le terrible événement. La nouvelle était tombée quelques instants avant le coup d'envoi, le lion indomptable avait été dompté par la Grande Faucheuse, laissant derrière lui trois enfants en bas âge.

     

    En finale, la France et le Cameroun se retrouvaient finalement dans un grand moment d'émotion. Les camerounais avoueront même avoir eu du mal à choisir de jouer la rencontre...avant de se dire que c'était probablement ce qu'aurait souhaité leur coéquipier. La France remporte finalement ce tournoi après la prolongation sur le score de un but à zéro mais qu'importe, les camerounais font le tour du terrain en arborant le portrait de leur coéquipier, de leur ami, avec une médaille accrochée à celui-ci.

     

    Hommage de ses coéquipiers.

     

    Ces drames ne sont pas nombreux dans le football professionnel et sont à chaque fois des moments d'émotions fortes et l'occasion de rappeler que le football est une grande famille et qu'il sert à rapprocher.

     

    Ce soir de 26 Juin, au Stade Gerland de Lyon, un lion, passé notamment par Lens et l'Olympique Lyonnais, est parti se reposer. Car c'est bien connu, un lion ne meurt jamais, il se contente de dormir. Cela fait désormais dix années qu'il dort. L'occasion pour le monde du football d'activer le souvenir et de lui rendre hommage, encore une fois.

     

    Mullois Quentin.


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  • Le brésil s'impose contre une équipe mexicaine une nouvelle fois apathique. Score final : 2-0, un but de Neymar dès la 9è minute de jeu et un deuxième inscrit par Jo dans le temps additionnel, deux but emmènent donc le Brésil en demi-finale de coupe des Confédérations. Mais si la victoire est entièrement méritée et ne peut pas être remise en cause au vu des statistiques et de la rencontre, le résultat fut néanmoins compliqué à aller chercher.

     

    Dans une atmosphère bouillante au Brésil avec les échauffourées plus ou moins violentes dans les rues, l'équipe nationale s'est lancée dans une action de reconquête auprès de son peuple. Pour ce faire, un style de jeu dynamique, porté vers l'avant et beaucoup plus rapide qu'il avait pu l'être contre le Japon en match d'ouverture. En effet malgré une composition en tout point similaire à celle qui avait ouvert le tournoi, les brésiliens étaient transformés ce soir. C'est par ailleurs peut-être ce qui explique la piètre prestation de la sélection mexicaine.

     

    Si la rencontre s'est lentement mais surement installée dans un rythme soporifique, c'est aussi parce que les deux clans avaient besoins de souffler. Les brésiliens exerçant un pressing continu durant toute la première demi-heure se montraient assoiffés de ballons. Et quand ils en avaient un, ils se portaient toujours vers l'avant. La technique ? Compter sur la vitesse et la technique de ses ailiers avec Neymar et Hulk. Sur le papier c'est fort. Ce soir, ça l'aura aussi été sur le terrain, les deux faisant souvent la différence et en particulier le néo-barcelonais, tout simplement étincelant. Mais c'est aussi ça le contraste. Malgré la grande domination offensive des auriverde, il n'y a guère que Neymar qui a semblé en mesure de bousculer l'arrière-garde mexicaine, ses coéquipiers ne bénéficiant que des différences qu'il savait faire.

     

     

    Après la mi-temps pourtant le style a quelque peu évolué puisque les brésiliens passaient dès lors par l'axe, avec de longues passes, zappant ainsi le milieu de terrain et portant rapidement le danger sur le but adverse. Ils usaient en effet des quelques velléités des coéquipiers de Chicharito, davantage ambitieuse en seconde période mais dont le jeu, stéréotypé se basait sur la seule classe et vista de Dos Santos pour faire la différence. Dépassés par la maîtrise collective et technique du Brésil, les mexicains ont longtemps balbutié leur football, ne se montrant finalement dangereux que sur coups de pieds arrêtés. Et encore. En face, les brésiliens ont usé de toutes les armes pour faire mal, usant de ballons longs mais aussi de passes courtes comme d'éclairs de génies. C'en est notamment un dernier de Neymar qui amène le deuxième but pour les jaunes et verts brésiliens dans le temps additionnel.

     

     

    Malgré un jeu percutant et porté vers l'offensive, le Brésil semble un peu trop se reposer sur le génie de Neymar, qui a réussi à faire la différence à lui seul ce soir, et qui était à l'origine de la totalité des actions brésiliennes. Une victoire qui ne souffre d'aucune contestation tant les joueurs de Scolari se sont amusés sur le rectangle vert et se sont montrés dangereux tout au long de la rencontre, ne devant faire face qu'à quelques timides incursions adverses. Une action reconquête réussie, qui ne demande qu'à être réitérée.

     

    Mullois Quentin. 


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