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    Alors que la Coupe des Confédérations vient de rendre son verdict, avec une impressionnante victoire brésilienne sur l'ogre espagnol (3-0) en finale, tous les regards sont désormais braqués sur les différents championnats nationaux, qui reprendront pour la plupart dans un tout petit peu plus d'un mois. L'occasion de revenir sur le parcours atypique du nouveau club du « Happy One »José Mourinho, le club londonien de Chelsea lors de la saison 2012/2013.

     

    Vainqueurs de la Ligue des Champions lors de la saison 2011/2012, les blues partaient confiants malgré la grosse sensation du mercato. Une sensation au penchant africain. En effet le départ de l'emblématique Drogba, poussé vers la sortie par ses dirigeants, a eu l'effet d'une bombe dans la communauté des supporters de Chelsea. Et c'est bien peu dire ! Pour preuve, l'attaquant international ivoirien a même été élu meilleur joueur de l'histoire de Chelsea, devant un certain Franck Lampard, aujourd'hui meilleur buteur de l'histoire du club. Son départ pour la Chine aura notamment été accompagné de celui de Salomon Kalou en direction du Lille Olympique mais également d'une pléiade de joueurs, priés de quitter le navire, ou prêtés afin de glaner du temps de jeu. On pouvait notamment citer dans ce fourgon des joueurs comme Kakuta, le jeune français, Bosingwa, Meireles, Benayoun, Essien, Lukaku ou encore Kévin de Bruyne. Bref, une bagatelle, mais une bagatelle de joueurs âgés.

     

    A contrario, les arrivées devaient concerner de jeunes joueurs, non seulement prometteurs mais au talent bien prouvé. On peut ainsi noter Oscar, Hazard, Marin, Moses ou encore Azpilicueta. Au total, 82 millions de Livres de dépenses, soit environ 96 millions d'euros, pour quasiment rien en recette. Mais qu'importe, avec la victoire en Ligue des Champions lors de l'exercice précédent, les dirigeants des blues pouvaient se le permettre. Le site publiera même le 9 Novembre sur son site que pour la première fois depuis le rachat par Abramovitch, le club avait effectué des bénéfices d'à peu près 1,75 millions d'euros lors de la saison écoulée. A priori, le club repartait sur des bases solides. Tout du moins sur le plan des finances.

     

    Sur le plan des finances, tout était au vert. Mais qu'en fut-il du sportif ? Bon diront certains, excellent, diront d'autres. La saison de Chelsea s'est en effet très bien terminée avec une belle troisième place en championnat mais aussi et surtout une deuxième victoire d'affilée en coupe d'Europe, cette fois en ligue Europa, au détriment de Benfica (2-1). Pourtant, le début de saison n'annonçait pas ce scénario. Il était plutôt mi-figue mi-raisin ce début de saison. Excellents en championnat, les coéquipiers de Fernando Torres étaient pourtant très décevants en coupe. Outre les deux défaites en finale de la FA community Shield contre City puis en finale de la Supercoupe d'Europe, où ils subissent même une correction, contre l'Atlético Madrid (1-4), avec notamment une un triplé du néo-monégasque Falcao, le champion d'Europe voyait sa couronne lui filer entre les doigts. Après une phase de poule médiocre, Chelsea terminait finalement troisième de sa poule, à égalité de points avec Donetsk mais inférieur au goal average particulier.

     

    Cette contre-performance était d'autant plus surprenante qu'en championnat tout allait pour le mieux avec notamment sept victoires lors des huit premières rencontres. Au lendemain de la défaite contre la Juventus (0-3), le club annonçait même par un communiqué le licenciement du manager Roberto Di Matteo. L'affaire dépassait désormais le plan sportif, c'était le début des difficultés en interne.

     

     

    Car pour remplacer le technicien qui avait emmené Chelsea en finale de Ligue des Champions, les dirigeants eurent la bonne idée d'appeler Benitez, lui, l'enfant de Liverpool. Ce choix ne fut pas du goût du public. Hué, décrié, le nouveau manager des blues connaîtra même une première défaite qui le mit déjà sur la sellette en Coupe du monde des Clubs, contre les Corinthians (0-1). Pourtant, ce fut comme un déclic. Cette défaite annonçait en effet une fin de saison beaucoup plus agréable, avec notamment cette probante victoire 8-0 contre Aston Villa. De la même manière, Benitez aura permis à Fernando Torres de revoir le jour, le joueur enchaînant les rencontres de qualité et ce malgré un nouvel apport offensif en la présence de Demba Ba.

     

    Mais cette relative stabilité sportive ne suffisait pas à éponger les difficultés internes. Terry, poussé sur le banc depuis trop longtemps par Cahill le vivait mal et le faisait savoir mais aussi et surtout, les dirigeants s'en prenaient à une légende du club : Franck Lampard. Devenu presque indésirable, l'emblématique capitaine des blues ne l'entendait pas de cette façon et le prouvait sur le terrain pour finalement faire changer d'avis les dirigeants londoniens. Ils firent bien. Car en plus de devenir le meilleur buteur de l'histoire du club (203 buts, pas mal pour un milieu de terrain), le natif de Romford aura porté sur ses épaules l'élan positif de son club pour la fin de saison.

     

    Car en effet, si en championnat tout allait bien, malgré quelques couacs normaux dans une saison, le tir était également rectifié en coupe d'Europe, à défaut de le rectifier dans les coupes nationales puisqu'ils s'y voient éliminés à chaque fois en demi-finale. En Ligue Europa, ça va plutôt bien. Les joueurs enchaînent les tours facilement, éliminant ainsi le Sparta Prague, le Steaua Bucarest, le Rubin Kazan puis le FC Bâle avant de venir à bout du Benfica en finale. En championnat, aux prises avec Tottenham et Arsenal, les blues parviennent finalement à se détacher de leurs deux concurrents qu'ils distancent finalement pour s'approprier définitivement la troisième place du championnat derrière Manchester United et Manchester City et ainsi s'assurer une participation à la prochaine édition de Ligue des Champions : les blues terminent en effet deuxième meilleure attaque et troisième meilleure défense pour un total de 75 points. La moyenne pour Chelsea depuis plusieurs saisons maintenant.

     

     

     

    Tout semble aller pour le mieux à Chelsea donc. Cependant, dès le mois de Février, Benitez avait annoncé qu'il ne prolongerait pas son bail. Cela s'est vérifié puisqu'il a aujourd'hui signé avec le SSC Napoli. Alors qui pour le remplacer ? Abramovitch n'avait qu'une seule idée en tête : faire revenir Mourinho. C'est désormais chose faite.

     

    Alors, que du bonheur ? Peut-être, peut-être pas. Après sa saison plus que délicate du côté de la maison blanche et parti du Real avec l'Espagne sur son dos (hormis la Catalogne peut-être), le tacticien portugais aurait laissé entendre que son équipe devrait se passer des espagnols. Évidemment, ça sous-entend des départs d'Azpilicueta, acheté à l'Olympique de Marseille à l'été précédent, mais aussi de Torres ou encore de Juan Mata, élu pour la deuxième saison consécutive meilleur joueur du club. Problématique donc. De quoi nous faire piaffer d'impatience devant notre ordinateur !

     

     

     

    Mullois Quentin.

     

     

     


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  •  Vous entendez partout parler de la Coupe des Confédérations ? C'est normal. C'est parce qu'elle est diffusée en intégralité sur les chaînes de la TNT en France. C'est aussi parce qu'elle a lieu dans un contexte de presque guerre civile au Brésil. Pourtant, elle n'a pas toujours eu cette renommée. Pour dire vrai, la dernière fois qu'on en avait autant entendu parler, c'était en 2003, et pour cause. En ce 26 Juin 2013, je tenais aussi à rendre hommage à Marc Vivien Foé, qu'importe si vous avez déjà lu trois articles différents à ce sujet.

     

    À cette époque, le Brésil n'avait pas passé le cap des poules. Champions du monde en titre, les auriverde n'avaient pas pu faire mieux qu'un match nul contre la Turquie après s'être inclinés contre le Cameroun. Dans l'autre groupe, la France s'était aisément qualifiée, accompagnée de la Colombie.

     

    La suite n'a réellement intéressé personne. Ou tout du moins, pas avant cette image. Celle d'un homme, allongé sur la civière, les yeux révulsés. Seul, au milieu de terrain, les mains sur les genoux, Marc Vivien Foé s'effondrait. La réaction des joueurs n'a pas été vraiment longue. Celle de l'arbitre, un peu davantage. Mais comment lui en vouloir ? Le camerounais de 28 ans était presque déjà mort. Ceux qui l'auront connu parlaient d'un homme plus que d'un footballeur. Loin d'être un réel grand crack du football, lui savait garder sa simplicité dans le monde des supporters. « Quand je l'eus battu à une partie de billard, il m'a offert un verre » dira même un anonyme sur une page facebook en hommage au joueur.

     

    Cette simple citation montre à elle seule à quel point l'homme dépassait le joueur bercé par ses millions, inaccessible et si hautain. À l'issue du match, le Cameroun venait à bout de la Colombie. Une heure après, la France affrontait la Turquie. Les larmes étaient de mise durant la Marseillaise, images émouvantes de joueurs touchés de plein fouet par le terrible événement. La nouvelle était tombée quelques instants avant le coup d'envoi, le lion indomptable avait été dompté par la Grande Faucheuse, laissant derrière lui trois enfants en bas âge.

     

    En finale, la France et le Cameroun se retrouvaient finalement dans un grand moment d'émotion. Les camerounais avoueront même avoir eu du mal à choisir de jouer la rencontre...avant de se dire que c'était probablement ce qu'aurait souhaité leur coéquipier. La France remporte finalement ce tournoi après la prolongation sur le score de un but à zéro mais qu'importe, les camerounais font le tour du terrain en arborant le portrait de leur coéquipier, de leur ami, avec une médaille accrochée à celui-ci.

     

    Hommage de ses coéquipiers.

     

    Ces drames ne sont pas nombreux dans le football professionnel et sont à chaque fois des moments d'émotions fortes et l'occasion de rappeler que le football est une grande famille et qu'il sert à rapprocher.

     

    Ce soir de 26 Juin, au Stade Gerland de Lyon, un lion, passé notamment par Lens et l'Olympique Lyonnais, est parti se reposer. Car c'est bien connu, un lion ne meurt jamais, il se contente de dormir. Cela fait désormais dix années qu'il dort. L'occasion pour le monde du football d'activer le souvenir et de lui rendre hommage, encore une fois.

     

    Mullois Quentin.


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  • Le brésil s'impose contre une équipe mexicaine une nouvelle fois apathique. Score final : 2-0, un but de Neymar dès la 9è minute de jeu et un deuxième inscrit par Jo dans le temps additionnel, deux but emmènent donc le Brésil en demi-finale de coupe des Confédérations. Mais si la victoire est entièrement méritée et ne peut pas être remise en cause au vu des statistiques et de la rencontre, le résultat fut néanmoins compliqué à aller chercher.

     

    Dans une atmosphère bouillante au Brésil avec les échauffourées plus ou moins violentes dans les rues, l'équipe nationale s'est lancée dans une action de reconquête auprès de son peuple. Pour ce faire, un style de jeu dynamique, porté vers l'avant et beaucoup plus rapide qu'il avait pu l'être contre le Japon en match d'ouverture. En effet malgré une composition en tout point similaire à celle qui avait ouvert le tournoi, les brésiliens étaient transformés ce soir. C'est par ailleurs peut-être ce qui explique la piètre prestation de la sélection mexicaine.

     

    Si la rencontre s'est lentement mais surement installée dans un rythme soporifique, c'est aussi parce que les deux clans avaient besoins de souffler. Les brésiliens exerçant un pressing continu durant toute la première demi-heure se montraient assoiffés de ballons. Et quand ils en avaient un, ils se portaient toujours vers l'avant. La technique ? Compter sur la vitesse et la technique de ses ailiers avec Neymar et Hulk. Sur le papier c'est fort. Ce soir, ça l'aura aussi été sur le terrain, les deux faisant souvent la différence et en particulier le néo-barcelonais, tout simplement étincelant. Mais c'est aussi ça le contraste. Malgré la grande domination offensive des auriverde, il n'y a guère que Neymar qui a semblé en mesure de bousculer l'arrière-garde mexicaine, ses coéquipiers ne bénéficiant que des différences qu'il savait faire.

     

     

    Après la mi-temps pourtant le style a quelque peu évolué puisque les brésiliens passaient dès lors par l'axe, avec de longues passes, zappant ainsi le milieu de terrain et portant rapidement le danger sur le but adverse. Ils usaient en effet des quelques velléités des coéquipiers de Chicharito, davantage ambitieuse en seconde période mais dont le jeu, stéréotypé se basait sur la seule classe et vista de Dos Santos pour faire la différence. Dépassés par la maîtrise collective et technique du Brésil, les mexicains ont longtemps balbutié leur football, ne se montrant finalement dangereux que sur coups de pieds arrêtés. Et encore. En face, les brésiliens ont usé de toutes les armes pour faire mal, usant de ballons longs mais aussi de passes courtes comme d'éclairs de génies. C'en est notamment un dernier de Neymar qui amène le deuxième but pour les jaunes et verts brésiliens dans le temps additionnel.

     

     

    Malgré un jeu percutant et porté vers l'offensive, le Brésil semble un peu trop se reposer sur le génie de Neymar, qui a réussi à faire la différence à lui seul ce soir, et qui était à l'origine de la totalité des actions brésiliennes. Une victoire qui ne souffre d'aucune contestation tant les joueurs de Scolari se sont amusés sur le rectangle vert et se sont montrés dangereux tout au long de la rencontre, ne devant faire face qu'à quelques timides incursions adverses. Une action reconquête réussie, qui ne demande qu'à être réitérée.

     

    Mullois Quentin. 


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  • Une fois mais pas deux

     

    Il y a des équipes qui, une saison, réussissent un exploit, alors qu'on ne les y attendait pas forcément. Évidemment, la saison suivante, on les suit du regard. Mais quelles sont elles, ces équipes ? Nous en avons retenu deux : les champions sortants de Manchester City et les désormais relégués de Queens Park rangers.

    Longtemps au coude à coude avec leurs voisins de United, les Citizens ont toutefois connu un coup de moins bien en début d'année civile. Mais s'agit-il réellement d'un coup de blues ou bien d'une incapacité à suivre la cadence des hommes de Ferguson ? On peut vraisemblablement penser que les deux sont liés. Le rythme imposé par Manchester United a en effet été très important tout au long de la saison, eux qui repartaient à la conquête d'un titre, qui avait été chipé par les skyblues dans le temps additionnel de la dernière journée. On ne peut cependant pas tout mettre sur ce compte là puisqu'en Ligue des Champions, les joueurs de Roberto Mancini ont connu un parcours catastrophique, au point de le voir s'arrêter dès les phases de poules. Les seuls départs de Johnson et d'Adebayor à l'inter-saison ne suffisent pas à expliquer ces contre-performances. Le mal se situait en réalité davantage en interne. Quoi de mieux que l'affaire Balotelli pour le prouver ? Cette saga où il nous aura été possible de suivre pendant plusieurs semaines les mésaventures de l'international italien, notamment les confrontations ouvertes avec son entraîneur, Roberto Mancini. L'histoire connaitra finalement sa fin avec le transfert de l'attaquant au Milan AC, le 1er Janvier 2013. Associé à ce départ les méformes successives de Dzeko, Nasri ou bien même Kompany. Le réveil tardif de ces cadres fut insuffisant, les red devils ayant déjà trop d'avance. Finalement en roue libre, les skyblues perdent même la finale de la coupe nationale contre Wigan, dans le temps additionnel, point d'orgue et d'ironie d'une saison ratée et à oublier pour les supporters, en attendant la suivante.

     

     

    Après l'accession à l'élite du football anglais, les bleus et blancs de Queens Park quant à eux s'étaient maintenus de justesse. Les moyens financiers à disposition, on voyait les choses en grand du côté de Loftus Road, avec par exemple les arrivées en grande pompes de Julio César, Stéphane M'Bia, Granero, Ji-Sung Park, Bosingwa ou autre Fabio, ne serait-ce que pour le mercato estival ! En effet après une première partie de saison malgré tout ratée, notamment avec cette première défaite cinglante contre Swansea (0-5) à domicile, dès la première journée de championnat. De quoi lancer la musique. Il faudra même attendre le 15 décembre pour assister à leur première victoire, contre Fulham (2-1). Alors forcément le chéquier est de nouveau de sortie lors du mercato hivernal. Cette fois, c'est Loïc Rémy qui signe, avec toutefois une clause de départ en cas de relégation finale. Mais, malgré un petit regain de forme en début d'année civile, la mayonnaise ne prend finalement pas plus que cela et les contre-performances s'enchaînent à nouveau. Possédant une défense pourtant loin d'être ridicule – seulement 60 buts encaissés – c'est véritablement l'attaque et la cohésion de l'équipe qui pose problème, puisque seuls 30 petits buts sont inscrits par les joueurs de Redknapp, qui avaient fait le pari de sauver le club, après son départ de Tottenham. Pari raté donc auprès d'un club qui a prouvé que l'argent ne faisait pas forcément une équipe, et de supporters, qui ont pourtant souvent répondu présents lors des matchs à domicile, alors même que leur équipe était certaine de descendre. Finalement, 14 points de retard sur le premier non relégable...pour l'équipe compétitrice, on repassera.

    Deux équipes qui avaient bien réussi leur fin de saison précédente, atteignant finalement leurs objectifs de justesse mais qui ne récidivent finalement pas. On dit souvent jamais deux sans trois, mais il est vrai que le une fois, pas deux est également aussi souvent de sortie.

     

    Bah alors, on ne retient pas la leçon ?

     

    Principal intéressé : Tottenham. Beau quatrième de l'exercice 2011/2012, les spurs n'avaient cependant pas participé à la Champion's League, du fait de la victoire de Chelsea dans cette même compétition. Pour cette saison, le club a certes vu partir des joueurs comme Saha, Modric ou encore Van der Vaart, mais a aussi vu arriver Hugo Lloris, Vertonghen, Dembélé, Bassong Adebayor ou enfin Holtby. Mais ce n'est pas sur tous ces joueurs que l'équipe s'est basée. On a en effet longtemps parlé de Gareth-dépendance et pour cause ! Le génial gaucher termine meilleur buteur du club avec 21 buts et a surtout illuminé la saison de ses buts sensationnels. Mais c'est bien là le soucis de Tottenham. Si l'équipe a semblé bien commencer la saison avec notamment un Bale qui marquait but sur but, sa blessure a ensuite ensablé le club qui a alors commencé à patiner. Les choix stratégiques d'André Villas Boas n'ont pas toujours été non plus les meilleurs et n'ont pas toujours porté le club vers le haut. L'élimination en League Europa en quarts de finale a également plombé la fin de saison des spurs qui connaissent alors un coup de mou et voient leur avance sur les gunners d'Arsenal fondre avant de complètement disparaître. De fait, pour une saison encore le club ne disputera pas la Champion's League et devrait même voir partir son joueur Gallois, élu joueur de l'année. Un mal pour un bien ? Pas certain dans la mesure où l'artificier s'est montré très important dans les grands rendez-vous, sauvant souvent son club par un coup de patte magique et ce dans les derniers instants de la rencontre. Offrant souvent des match spectaculaires, les coéquipiers d'Hugo Lloris finissent finalement cinquième. Pour rappel, le portier de l'équipe de France avait notamment quitté la capitale des Gaules pour glaner des titres et jouer la ligue des champions. Pari également raté pour cette saison. Reste à savoir s'il s'avèrera gagnant sur le long terme.

     

     

    Bien tenté, mais...

     

    On ne pouvait pas évoquer les flops sans parler de Newcastle. Que s'est-il passé ? C'est sans doute la question qu'ont due se poser les dirigeants de l'équipe la plus « frenchie » d'Angleterre. Européens à la fin de la saison 2011/2012, les magpies se sont totalement écroulés au cours d'un exercice 2012/2013 calamiteux, frôlant même la relégation. Le début de saison pourtant ne laissait pas présager un tel tremblement de terre. Certes peu flamboyants, les joueurs ne revenaient pas à chaque fois les mains vides de leur soirée footballistique. Finalement éliminés dès les phases de poules de la Ligue Europa et terminant à une place peu sure à l'issue de la phase aller, Mike Ashley a dès lors sorti le chéquier et s'est mis à piller la ligue 1 de nombreux de ses joueurs : Debuchy, Sissoko, Yanga-M'Biwa ou encore Gouffran, qui rejoignaient alors une communauté déjà bien installée au sein du club avec entre autre Hatem Ben Arfa, Sylvain Marvaux, Yohan Cabaye ou encore Gabriel Obertan... Avec ce genre d'effectif, le monde du football s'est alors dit que tout irait mieux pour les pensionnaires de St James' Park. C'est en effet ce qu'il a semblé se produire au début mais malheureusement pour eux, la qualité de buteur de Papiss Cissé était résolument insuffisante par rapport à celle de Demba Ba, parti vers d'autres cieux et notamment ceux du Londres de Chelsea pour suppléer Torres. Les magpies ont finalement terminé en roue libre, en se faisant notamment remarquer par le 0-6 reçu dans leur antre contre Liverpool. Ils avaient déjà connu l'humiliation à l'Emirates Stadium d'Arsenal, où, pour le premier match en tant que commentateur de Pierre Ménès, les coéquipiers d'Olivier Giroud s'étaient imposés 7-3. Quatre ans après sa triste relégation, les magpies ne sont pas passés loin de retomber dans leurs travers.

     

    Quid de Liverpool ? Pauvres huitièmes lors de l'exercice précédent, les dirigeants, Tom Werner le premier, s'étaient fixés comme objectif de retrouver leur place en ligue des champions. Ce club, si célèbre dans l'histoire du football pour sa remontée à trois buts partout contre le Milan AC en finale de ligue des champions 2005 s'est peu à peu perdu dans les méandres du championnat. Cette volonté de retrouver l'Europe correspondant aux envies du peuple rouge d'Anfield Road, le mercato des reds s'est également aligné sur cette volonté. Ainsi Sahin ou Borini ont-ils signé et l'on attendait d'eux qu'ils portent le club vers l'avant. Ils ne se sont cependant jamais révélé à leur meilleur et réel niveau, de la même manière que Reina aura sans doute à quelques occasions hypothéqué les chances de son équipe de revoir la plus prestigieuse des compétitions européennes. On évoque même le fait qu'il s'agirait pour le portier espagnol de sa plus mauvaise saison en Angleterre depuis des lustres, voire même depuis ses débuts. Et pourtant, Liverpool a tout de même terminé septième, titillant pendant longtemps les cinq premiers avant de décrocher. Cette place, ils la doivent à un homme : Suarez, qui aura porté le poids du maillot rouge sur ses épaules de formidable manière tout au long de la saison. Le buteur uruguayen aurait même sans doute terminé meilleur buteur du championnat s'il n'avait pas été l'auteur de frasques dont il a malheureusement l'habitude. Il termine avec 23 réalisations, finalement dépassé par Robin Van Persie en fin de saison. Derrière Suarez, on notera quand même la présence de l'inoxydable capitaine Steven Gerrard, certes moins fringant mais toujours aussi décisif, comme il l'aura démontré à plusieurs reprises au cours de la saison. Cela reste insuffisant cependant pour des reds qui, à défaut de marcher avec de nouveaux trophées pleins les poches, continuent de ne jamais marcher seuls. Cependant, même Anfield Road aura vu son affluence moyenne baisser cette saison... la musique de la ligue des champions, ce n'est peut-être pas encore pour tout de suite...

    Ainsi Newcastle et Liverpool sont deux clubs qui, sur les bases de la saison dernière, ont essayé de se porter davantage vers l'avant, essayant de recruter malin et en se reposant sur les fondements de jeu de leur équipe respective. On est bien tenté de dire, bien essayé mais...ce n'est pas encore assez.

     

     

     

    Mullois Quentin.


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    La revanche des red devils.

     

    Coiffés sur le poteau lors de l'exercice 2012/2013 par son voisin et rival de Manchester City, les joueurs de Sir Alex Ferguson ne se sont cette fois pas laissés avoir. Alors qu'ils possédaient une avance importante la saison dernière, ils s'étaient laissés remonter en enchaînant les mauvais résultats, ce qui avait par ailleurs apporté un suspens rare, le titre se jouant à la dernière minute du temps additionnel.

    Cette fois, ils ont rapidement pris les devants, ne laissant dans leur sillage que quelques points éparses. Ils ont aussi pris soin de ne pas flancher lors du sprint final, terminant la saison avec 11 points d'avance.

    Pour la dernière saison de Ferguson sur le banc, l'écossais s'était donné les moyens pour reconquérir ce titre qui lui avait filé entre les doigts quelques semaines plus tôt. En se séparant de joueurs indésirables du style Dimitar Berbatov, il s'offrait la possibilité de recruter de grands noms. Il ne lui en aura fallu que deux. Kagawa, en provenance du Borussia Dortmund mais aussi et surtout « Sa Majesté Robin Van Persie » pour reprendre les paroles de Stéphane Guy. Si le premier nommé aura connu une saison plus que compliquée, enchaînant les blessures et les match sur le banc, le second en revanche, en provenance d'Arsenal aura été le déclic d'Old Trafford. Meilleur buteur lors de l'exercice 2012/2013 avec 30 réalisations, le néerlandais a récidivé cette saison en inscrivant la bagatelle de 26 buts pour sa première saison du côté mancunien.

     

     

    Si le cas Pogba a vraisemblablement été une erreur de la part des dirigeants anglais, ils auront su s'appuyer sur un effectif solide, mêlant expérience – avec des joueurs comme Scholes ou Giggs - et jeunesse – De Gea, Cleverley – pour aller chercher un titre qui leur tendait les bras.

    Au final, le seul bémol de cette belle saison aura été l'élimination précoce en Ligue des Champions, élimination par ailleurs sujette à débats avec notamment ce carton rouge sévère à l'encontre de Nani. Mais qu'à cela ne tienne, les red devils auront à cœur de la remporter pour la saison à venir, ne serait-ce que pour rendre hommage à Sir Alex Ferguson, qui tire donc sa révérence, sur une bonne note.

     

     

    Les bons élèves.

     

    Fraichement promus en Premier League les clubs de Southampton et de West Ham auront réussi à se maintenir, qui plus est de fort belle manière.

    En ce qui concerne les Saints, le rachat en 2009 par Markus Liebherr suite aux problèmes financiers du club ont apporté une vague de positivisme. Relégué en deuxième division en 2005 puis en troisième en 2009, le club connait deux remontées successives, retrouvant l'élite anglaise cette saison. Loin d'avoir un effectif pléthorique, ils réalisent une saison sans remous et discrète, en réalisant quelques belles performance, notamment en battant les skyblues de Manchester City au St Mary's Stadium sur le score de trois buts à un. Ils assurent finalement une quatorzième place et s'évitent, suite à un mauvais début de saison les frayeurs de fin de championnat en se battant sur le terrain, comme en témoigne les deux victoires de rang contre Liverpool puis Chelsea au mois de Mars.

    Relégués à la fin de la saison 2010-2011, les Hammers de West Ham faisaient déjà leur réapparition en Premier League. Passés par les Play-Offs pour retrouver cette élite, notamment à cause d'une fin de saison difficile, les joueurs de West Ham se sont cette fois-ci attelés à bien terminer l'exercice. Ancien club important du championnat anglais, les Hammers avaient cependant pris la fâcheuse habitude de se battre pour leur maintien au cours des dernières saisons, avant de finalement connaître la relégation. Pour la saison qui vient de toucher à sa fin, les pensionnaires du Boleyn Ground Stadium ont anticipé cette baisse de régime chronique en réalisant un bon début de saison, tenant en respect Manchester City (0-0) avant de battre Chelsea début décembre (3-1). Les choses se corsent à partir du mois d'Avril avec deux petites victoires en huit rencontres jouées. Mais qu'importe, la saison est belle pour les grenats qui terminent à une honorable dixième place, juste derrière West Bromwich Albion, grande surprise du début de saison. De quoi se sentir pousser des ailes et retrouver le West Ham de la fin du siècle précédent qui le voyait caresser les places européennes ?

     

     

     

    Quoi qu'il en soit, ces deux équipes devront confirmer leur bonne saison dans un second acte qui est souvent le plus difficile pour ce genre de club. Chacun pourra cependant s'appuyer sur le buteur maison, Lambert pour Southampton et Kévin Nolan pour West Ham pour les tirer vers le haut.

     

    Vous avez dit régulier ?

     

    Dans cette catégorie, on retrouve notamment les équipes de Norwich, Swansea et Everton. En effet ces trois clubs auront su, malgré le mercato connaître une saison relativement identique à la précédente, terminant presque à la même place.

    Partant de la mieux classée, nous commencerons donc avec Everton. Sensation du début de saison, avec notamment son buteur belge Marouane Fellaini, le club connait un début remarquable. D'abord vainqueur de Manchester United sur la plus petite des marges en ouverture de championnat, les « Toffees » ne comptabilisent que deux défaites sur les dix-neuf premières rencontres. Un réel engouement s'empare alors de l'Angleterre pour ces joueurs évoluant en bleu à domicile, dans leur antre de Goodison Park, où ils ne connaissent qu'une seule fois la défaite, face à Chelsea, le 30 décembre dernier. Mais les blessures successives de Fellaini puis de Pienaar handicapent le club qui a alors un coup de mou en début d'année 2013. Les Toffees, qui occupèrent pendant longtemps les places européennes se voient peu à peu distancés. Ils terminent finalement à une sixième place rageante pour les supporters, dirigeants et joueurs qui se seraient bien vus disputer au minimum l'Europa League. Malheureusement pour eux, les six premiers ont imprimés un rythme bien trop imposant pour Everton qui s'est avéré à bout de souffle en fin de saison mais qui confirme qu'il faudra encore compter sur eux la saison prochaine pour les places européennes.

    Du côté de Swansea, c'est à peu près la même histoire, bonne surprise du début de saison, les joueurs de Michael Laudrup lancent même leur saison sur une victoire retentissante sur le terrain des Queens Park Rangers, sur le score de cinq buts à zéro. C'est notamment au cours de ce match que naît la folie Michu, auteur d'un rapide doublé. Le buteur espagnol, relativement inconnu au bataillon s'impose comme le fer de lance de l'attaque galloise et termine même la saison avec 18 buts dans le seul championnat, en 35 apparitions. Une belle performance qui permet au club de rapidement prendre les rênes de son destin en Premier League. Malgré deux passages à vide entre Septembre et Novembre et au début du sprint final, les pensionnaires du Liberty Stadium parviennent néanmoins à accrocher une très belle neuvième place, conservant une importante marge de sécurité avec dix points d'avance sur le premier relégué. Si leur effectif pouvait laisser penser qu'ils souffriraient davantage, ils ont su montrer une force collective importante tout au long de la saison, qui leur a permis d'arracher de bons points là où ils le pouvaient.

     

     

     

    Au contraire de Swansea, Norwich connaît un début de saison compliqué, marqué notamment par la gifle reçue sur le terrain de Fulham (0-5) lors de la première journée de championnat. Il faut même attendre le 20 Octobre pour qu'ils connaissent enfin leur première victoire en championnat, lors de la réception d'Arsenal. Habitués à faire l'ascenseur lors des dernières saisons, évoluant même en troisième division en 2009-2010, les canaris retrouvent finalement l'élite en 2011-2012 où ils occupent une honorable 12è place. En ce qui concerne la saison qui vient de prendre fin, les canaris occupent finalement la 11è place, soit une légère progression dans le classement, même si le nombre de point est inférieur à celui de l'exercice précédent (44 cette année contre 47 l'année précédente). Toujours à l'opposé des deux clubs dont nous venons de parler, Norwich n'a pas pu se reposer sur un buteur particulier capable d'apporter des points à leur équipe, comme Fellaini ou Michu. Leur meilleur buteur en effet ne comptabilise que 8 petites réalisations, pas de quoi sauver un club donc. Et c'est finalement ce qui aura fait la force du club cette saison : pas un buteur en particulier que les équipes adverses auraient en ligne de mire mais plutôt une homogénéité. À défaut d'avoir une équipe avec de bons joueurs techniquement, le club s'est appuyé sur un mental caractéristique des équipes qui ont envie de se battre sur le terrain et qui le font. Il s'agissait là en effet du meilleur moyen pour que les canaris restent en Premier League. Ils l'ont merveilleusement bien fait et sont finalement récompensés avec cette 11è place, qui les prive certes d'un derby face à Ipswich Town pour la prochaine saison, mais qui garantit leur présence dans l'élite du football anglais.

    Ces trois équipes qui ont réalisé une belle saison 2011-2012 ont donc récidivé , pour le plus grande bonheur de leurs supporters et ce malgré le fait que personne ne les attendait à ce niveau. Chaque club, s'appuyant sur ses propres forces et valeurs aura su montrer que la Premier League, ils y tenaient et, dans le cas d'Everton, que l'Europe n'était peut-être pas si éloignée que ça.

     

    MULLOIS Quentin.

     

     


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